Au sein de l’atelier, j’ai à coeur de respecter des gestes et des techniques artisanaux, et des outils ancestraux comme les formes à chapeaux ou encore le métier à broder. D’utiliser des matières nobles, comme la soie, l’organza, les perles de verre et de culture d’eau douce. Certaines upcyclées (récupérées auprès des créatrices de robes de mariées toulousaines et parisiennes). D’opérer une mode responsable avec une production de pièces uniques sur commande ou la création de toutes petites séries.
“Les couturiers incarnent un des derniers refuges du merveilleux, ils sont en quelque sorte des maîtres à rêver.” – Christian Dior
Découper des pétales de soie, teindre les pistils, bouler la matière en observant la soie se bomber, se plisser et donner vie à une fleur éternelle.
Toucher la matière, l’apprêter, la tirer, la mouler sur la forme en tilleul et découvrir le chapeau, le bibi, la capeline, en appréciant ses formes, ses lignes, son allure.
Monter le métier, dessiner le motif, travailler sur du tulle, de l’organza, de la dentelle et ces fils, et ces perles, et ces paillettes, … Voir tout doucement, avec application et passion, se révéler la broderie, la beauté, la poésie.
J’utilise dans mes créations des matières végétales, minérales, ou animales en écartant autant que possible les matières artificielles. Ce choix s’est fait dans une recherche de mode éco-responsable mais aussi parce que les techniques artisanales que j’ai apprises requièrent l’utilisation de matières qui ne fondent pas sous les outils d’horticulture textile et qui ne se trouent pas sous le crochet de Lunéville utilisée en broderie.
De nombreuses matières sont récupérées auprès des créateurs/trices toulousain.e.s et parisien.ne.s mais aussi achetées auprès d’entreprises revendant des stocks dormants de grandes maisons de couture. J’aime également glaner des dentelles et galons anciens au détour de chineries. Ce choix d’utiliser des matières naturelles et nobles me pousse à ne pas avoir de stock mais à fabriquer à la commande. La plupart des pièces sont uniques ou issues de toutes petites séries.
C’est un plaisir de travailler avec des outils qui sont eux-mêmes issus d’une fabrication artisanale d’exception. Toutes les formes à chapeaux que j’utilise sont fabriquées par l’un des derniers formiers de France, Gilbert Ovcharenko, dans un bois de tilleul local. Le métier à broder est également fabriqué par un menuisier qui crée à la demande de Soline Dupuy des métiers pour ses stagiaires. Travailler avec ces outils et utiliser des techniques artisanales qui disparaissent progressivement est aussi l’un des enjeux clés de mon activité.
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